Double meurtre à Saint-Simon (1967)

Dans la nuit du 9 au 10 août 1967, Suzanne Gilbert et Denise Picard, toutes deux âgées de 17 ans, ont été assassinées par arme à feu dans un chalet de l’Anse à Pierre-Jean à Saint-Simon-de-Rimouski, dans le Bas Saint-Laurent, au Québec. Un suspect a été emprisonné pendant 2 mois avant d’être libéré, faute de preuves. Plus de 50 ans plus tard, cet horrible crime n’est toujours pas résolu.


Suzanne Gilbert (17 ans) était la fille de Léopold Gilbert et de Luce Jean. La famille Gilbert habitait à Montréal, près de l’intersection des rues Chambord et Prieur. Luce Jean (58 ans), la mère de famille, était originaire de Saint-Simon-de-Rimouski, un petit village de quelques centaines d’habitants situé dans la région du Bas-Saint-Laurent; sa famille y possédait 5 chalets situés sur le bord du fleuve.

Denise Picard (17 ans), fille de Charlemagne Picard et de Jacqueline Laplante, était une amie de Suzanne. Sa famille habitait également sur la rue Chambord, à quelques pas du logement de la famille Gilbert. Cet été là, Suzanne Gilbert avait invité son amie Denise à venir passer avec elle quelque jours à son chalet de Saint-Simon de Rimouski.

Carte montrant le logement de la famille Gilbert (G), celui de la famille Picard (P), et celui de la famille Savoie (S)

Le mardi 8 août 1967, Luce Jean, Suzanne Gilbert et Denise Picard ont donc mis leurs bagages dans la voiture d’Hector Savoie afin de parcourir les 500 km séparant Montréal de St-Simon.  Âgé de 66 ans, Hector Savoie profitait d’une retraite bien méritée, après avoir été gérant d’une succursale de la régie des alcools pendant 30 ans.  Monsieur Savoie et son épouse, qui habitaient tout près de la famille Gilbert, sur l’avenue du Sacré-Coeur, avaient loué un des chalets de la famille Jean.


7 vacanciers répartis dans 3 chalets

Les cinq montréalais arrivent à l’Anse à Pierre Jean vers 16h15 le 8 août. Le site, situé au bord du fleuve Saint-Laurent à l’écart du village de Saint-Simon-de-Rimouski,  est accessible par un petit chemin de terre.


Ils y retrouvent deux frères de Luce Jean : le père Joseph Jean (54 ans), et le frère Aurèle Jean (64 ans). Tous deux sont membres d’une congrégation religieuse; ils sont arrivés à Saint-Simon la veille, en provenance de l’Alberta.

Le groupe dispose de 3 chalets adjacents, dépourvus de téléphone et d’électricité :

  • un premier chalet est destiné à Hector Savoie et sa femme; il appartient à Norbert Jean, un frère de Luce.
  • un deuxième chalet sera occupé par Luce Jean et ses deux frères
  • Suzanne Gilbert et Denise Picard pourront quant à elles dormir dans un troisième chalet, qui appartient également à Norbert Jean, et qui est disponible de façon imprévue (celui qui devait l’occuper a été forcé de retarder ses vacances).


Les autres chalets situés à proximité sont inoccupés sauf un, situé à l’extrémité du chemin de terre, ou se trouve la famille de Réginald Ouellet, un quincaillier de Trois-Pistoles.


Découverte des deux jeunes femmes, assassinées

Les cadavres ensanglantés de Suzanne Gilbert et de Denise Picard sont découverts à l'intérieur de leur chalet, le matin du 10 août, vers 9h30. C'est Luce Jean, la mère de Suzanne, qui fait la macabre découverte alors qu'elle était à la recherche d'un bout de corde pour réparer un filet de pêche.

Les deux cadavres se trouvent dans la chambre à coucher: Suzanne gît sur le sol, dans une mare de sang, alors que Denise est couchée en travers d'un des lits; sa chemise de nuit est retroussée,  le bas de son corps est dénudé.


Joseph Jean et Hector Savoie se rendent ensuite à Trois-Pistoles afin d'alerter les autorités policières. Un crime de cette gravité nécessite l'implication d'enquêteurs spécialisés de Québec, qui arrivent sur les lieux du crime vers 16h30 (notamment l'inspecteur Adrien Boisvert de la police provinciale, responsable de l'enquête, et le médecin légiste Richard Authier, qui pratique l'autopsie des deux victimes).

Des indices...mais plus de questions que de réponses

  • Les deux jeunes femmes ont été frappées à la tête par un objet contondant (qui pourrait être, par exemple,  la crosse d'une arme à feu), puis abattues à bout portant avec un revolver de calibre 32: Denise Picard a reçu une balle dans la tempe gauche, alors que Suzanne Gilbert a reçu deux balles: une dans la mâchoire et l'autre dans la tempe gauche. Des traces de poudre autour des blessures indiquent que le canon de l'arme était très proche de la tête (une dizaine de centimètres, au maximum). L'arme du crime n'a jamais été retrouvée.
  • Denise Picard a été agressée sexuellement après son décès.
  • Le Dr Authier estime que le décès a eu lieu entre minuit et 3 heures, dans la nuit du 9 au 10 août. La veille, les deux jeunes femmes s'étaient dirigées vers leur chalet vers 23h30, après avoir passé une partie de la soirée à jouer aux cartes en compagnie du couple Savoie.
  • Les trois coup de feu n’ont pas été entendus par les 5 adultes qui se trouvaient pourtant à proximité, dans les chalets voisins. Des tests ont démontré que c'était plausible: une décharge d'arme à feu produite à l'intérieur du chalet des victimes était à peine audible à l'intérieur des chalets voisins.
  • Les deux jeunes femmes portaient leur vêtement de nuit, mais ne s'étaient pas encore mises au lit. La lampe de poche qu'elles avaient apportée la veille se trouvait sur le plancher de la cuisine, encore allumée, et un récepteur radio portatif était allumé également.

    • Lors de la découverte des cadavres, la porte était entrouverte, alors que les victimes avaient l'habitude de la garder verrouillée pendant la nuit. Il n'y avait aucune trace d'effraction, et aucune trace de lutte.  Les corps n'ont pas été déplacés: les victimes ont été tuées dans la chambre à coucher, là où on les a trouvées. Tout semble indiquer que les jeunes femmes auraient volontairement ouvert la porte à leur agresseur, ou que celui-ci possédait la clé du chalet.
    • Un  chevalet qui se trouvait généralement plus loin avait été déplacé à proximité du chalet des victimes. Il est possible que ce chevalet ait été utiliser pour espionner les jeunes femmes par une fenêtre du chalet.
    • Aucune empreinte digitale utilisable n'a pu être prélevée sur les lieux du crime. Toutefois, un cheveu a été retrouvé dans la main droite de Denise Picard.
    • Vers minuit vingt, une voiture a circulé devant les chalets et fait demi tour en arrivant au bout du petit chemin de terre, devant le chalet de la famille Ouellet. Mme Gilbert, le frère Aurèle, le couple Ouellet et le couple Savoie ont tous été témoin du passage de cette automobile. On n’a jamais su de qui il s’agissait.
    • Avant l'arrivée des policiers, au moins quatre personnes ont vu les cadavres à la l'intérieur du chalet: Luce Jean, ses deux frères, ainsi que Georges Rioux, un résident de Saint-Simon qui les visitait à ce moment.


    Juillet 1968: enquête du coroner et incarcération d'Hector Savoie

    Le 23 juillet 1968, environ un an après le drame, des témoignages sont entendus au palais de justice de Rimouski à l’occasion de l’enquête du coroner. Les audiences sont présidées par Paul W. Desruisseaux,  coroner adjoint de Québec , et les témoins sont interrogés par Me Roch Lefrançois, procureur de la couronne.

    À cette occasion, certains comportements étranges d'Hector Savoie sont mis en évidence lors des différents témoignages:

    • Monsieur Savoie se serait montré particulièrement nerveux lors de la découverte des cadavres, à un point tel que son épouse à demandé au Père Joseph Jean de conduire lui-même l’automobile d’Hector Savoie pour avertir les autorités policières, jugeant que son mari n’était pas en état de le faire. 
    • Pendant que le Père Joseph Jean s'entretenait avec les policiers de Trois-Pistoles, Hector Savoie s'est arrêté au garage de Léo Robillard pour faire le plein d’essence. Au moment de payer, il aurait dit aux employés que deux jeunes filles avaient été assassinées et violées. Toutefois, d’après le Père Joseph Jean, Hector Savoie n’avait aucune façon de connaître ces détails puisqu’il n’était pas entré dans le chalet et que personne ne lui avait fourni ces informations (de son côté, Hector Savoie prétendit avoir seulement dit que deux jeunes femmes étaient mortes, sans préciser qu’elles avaient été violées).
    • Au retour de Trois-Pistoles, Joseph Jean monte dans la voiture des policiers, alors qu'Hector Savoie revient seul dans sa voiture, mais il arrive environ 30 minutes plus tard que les autres (il s'agit d'un trajet total de 12 minutes d'après Google Maps). Aurait-il profité de ce moment pour se débarrasser de l'arme du crime?


    • Au moment où les cadavres ont été sortis du chalet, Hector Savoie se serait mis à crier et à pleurer. Alphonse Ouellet a témoigné qu’il avait dû le transporter car il avait eu un moment de faiblesse. Tout ça a été nié par M. Savoie, qui a seulement admis avoir bu plus d’alcool que d’habitude ce jour là.
    • Pierre Boulanger, chimiste l’institut de médecine légale de la province de Québec, a examiné le cheveu qui avait été trouvé dans la main droite de Denise Picard. Il peut affirmer avec certitude qu'il ne s'agit pas d'un cheveu d'une des deux victimes, ni d'un des deux oncles religieux. Sur la base de la coloration du cheveu (brun pâle, légèrement jauni), il est possible (mais pas certain) que le cheveu provienne de la tête de M. Savoie.

    De plus, plusieurs aspects du témoignage d’Hector Savoie sont contredits par les autres témoins :

    • M. Savoie a déclaré avoir lui-même conduit son automobile pour aller avertir les policiers, alors que tous les autres témoins affirment que c’est le Père Joseph Jean qui était au volant.
    • M. Savoie dit s'être levé vers 1h ou 1h30 pour observer les perséides (pluie d’étoile filante), car quelqu’un lui avait mentionné que la nuit du 9 août était particulièrement propice à leur observation, mais Gonzague Roy de Saint-Simon a déclaré que cette nuit là avait été pluvieuse et brumeuse, et qu’il était donc impossible d’observer les étoiles (M. Savoie a dit qu’effectivement, il avait rapidement constaté que le ciel n’était pas très clair).
    • M. Savoie prétend avoir eu une relation sexuelle avec son épouse pendant une des deux nuits passées au chalet, ce que nie cette dernière.
    • Guy Poirier et Roger Collette, deux ex-employés de la commission des alcools, croient l’avoir vu en possession d’un revolver à son domicile quelques années auparavant, mais ils n'en sont pas certains. Monsieur Savoie, de son côté, a déclaré ne jamais gardé d’arme à feu à son domicile.  Lorsqu’il était gérant d’un magasin de la régie des alcools, il avait accès à un revolver de calibre 38. Les policiers n’ont jamais pu trouver d’arme chez lui.
    • Des témoins affirment que l'automobile de Savoie avait été déplacée au début de la matinée du 10 août, ce qui a été nié par Hector Savoie (on a supposé, là encore, qu'il aurait pu se débarrasser de l'arme du crime à cette occasion).

    Pour ces raisons, le 24 juillet 1968, le coroner Desruisseaux ordonne l’incarcération d’Hector Savoie à la prison de Rimouski, en tant que témoin important. Le 8 août, il le déclare criminellement responsable de la mort des deux jeunes filles. L'avocat d'Hector Savoie, Me Roland Blais,  demande en vain une libération sous caution.



    Enquête préliminaire et libération d'Hector Savoie

    Présidée par le juge Gilles Gagnon de la cours des sessions de la paix de Rimouski, l'enquête préliminaire d'Hector Savoie débute le vendredi 27 septembre 1968 au palais de justice de Rimouski (l'objectif d'une enquête préliminaire est de déterminer si les preuves présentées par la poursuite sont suffisantes pour justifier la tenue d'un procès).

    Assez rapidement, des précisions apportées par les différents témoins permettent d'interpréter certains événements d'une nouvelle façon. Par exemple, on avait prétendu lors de l'enquête du coroner que rien n'avait été dit à Hector Savoie concernant le décès des deux jeunes femmes avant qu'il n'en parle aux employés de la station service. En fait, pas moins de quatre personnes étaient entrées dans le chalet pendant que les cadavres s'y trouvaient (Luce Jean, Joseph Jean, Aurèle Jean et Georges Rioux). Georges Rioux est sorti du chalet en s'écriant "Les petites filles ont été tuées!", en présence d'Hector Savoie. Le père Joseph Jean a admis que, tout compte fait, il avait peut-être mentionné "qu'il y avait du sang, et que c'était bestial", et que le corps à demi dénudé de Denise lui avait fait penser à la possibilité d'une agression sexuelle.

    S'il est bien établi qu'il y avait de la pluie et de la brume entre 21h et 23h le 9 août, aucun témoin n'est en mesure de confirmer si c'était encore le cas entre minuit et 1h, au moment où Hector Savoie s'est levé pour observer les étoiles.

    Le 30 septembre 1968, au troisième jour de l'enquête préliminaire, Hector Savoie est libéré, suite à la présentation d’une motion de non-lieu par son avocat, Me Roland Blais. Son emprisonnement aura duré 69 jours.

    Dans son jugement, le juge Gagnon mentionne d'abord l’absence de preuve directe: personne n'a vu M. Savoie commettre le crime, et rien n'indique que l'arme utilisée pour commettre le crime lui appartenait. Il fait remarquer qu’il est possible que les jeunes filles aient ouvert la porte à un inconnu parce qu'elles croyaient qu’il s’agissait de quelqu’un d’autre. Il mentionne également que la forte réaction émotive de M. Savoie suite à ce crime ne fait pas de lui un suspect, et pourrait même démontrer qu'il n'a pas les nerfs d'acier qui seraient nécessaires pour commettre un tel crime.

    À la une du Progrès du Golfe du 3 octobre 1968:
    décès du premier ministre Daniel Johnson et libération d'Hector Savoie.


    Décès d'Hector Savoie

    Hector Savoie est décédé trois ans plus tard, le 10 octobre 1971, d’un cancer généralisé. Suite à son décès, deux enquêteurs de Québec sont allés chez lui, pour s'assurer qu'il n'avait pas laissé un message pour confesser son crime.

    On peut facilement imaginer que les derniers mois de sa vie ne furent pas très heureux; malgré sa libération, il demeurait suspect aux yeux d'une bonne partie de la population, ainsi qu'aux yeux des policiers: "Après la libération de M. Savoie, la police a reprise bien sûr son enquête, mais les observateurs ont eu l'impression que les policiers ne recherchaient pas vraiment un nouveau suspect. Tout s'est passé comme si les enquêteurs étaient assurés d'avoir mis la main sur le coupable et qu'ils ne cherchaient, en fait, que de nouvelles preuves contre lui." (Le Petit Journal, 8 juin 1972)


    2018: L'enquête est toujours ouverte et... Hector Savoie ne serait plus un suspect?

    Dans un article portant sur  l’escouade des crimes non-résolus de la Sûreté du Québec (Journal de Montréal, 15 janvier 2018), la journaliste Valérie Gonthier mentionne brièvement le double meurtre de Saint-Simon : « Ce double meurtre crapuleux est le plus vieux dossier de la SQ dans lequel de l’ADN a été retracé, après pas moins de 50 ans. Les policiers ont notamment pu éliminer le principal suspect dans cette affaire. ».

    J'aurais aimé plus de détails... De toute évidence, le principal suspect était Hector Savoie. A-t-on simplement démontré que le fameux cheveu ne lui appartenait pas, ou a-t-il été possible d'analyser l'ADN dans le sperme prélevé sur le corps de Denise Picard? Sommes maintenant certains à 100% qu'il n'était pas coupable? Si c'est le cas, si on détient la preuve qu'Hector Savoie avait été faussement accusé, pourquoi cette information n'a-t-elle pas été diffusée de façon plus explicite et plus officielle?

    Encore aujourd'hui, le meurtre de Denise Picard et de Suzanne Gilbert  fait partie de crimes non-résolus par la Sûreté du Québec (dossier numéro 311-670809-001).  Toute information pouvant aider à résoudre ce crime peut être communiquée à la Centrale de l’information criminelle de la Sûreté du Québec, au 1 800 659-4264.


    Quelques réflexions personnelles

    Face à un crime aussi révoltant, il est tout à fait normal de souhaiter que le responsable soit identifié, et sévèrement puni. Tout le monde espérait que la culpabilité d'Hector Savoie soit démontrée, puisqu'il était le seul suspect! 

    Avec le recul, pourtant, les raison de suspecter Hector Savoie me semblent bien minces. Il aurait été inconcevable qu'après avoir découvert les cadavres dans la plus grande discrétion, on ait demandé à Hector Savoie de se rendre à Trois-Pistoles pour y alerter la police, sans toutefois lui donner la moindre indication de la raison pour laquelle il fallait alerter la police.  Bien sûr qu'il savait que les deux jeunes femmes étaient mortes, et que ça ne leur était pas arrivé en tombant en bas de leur lit!

    On a interprété les incohérences du témoignage de M. Savoie comme une preuve qu'il tentait de cacher la vérité, mais plusieurs de ces contradictions peuvent difficilement être considérées comme des tentatives de dissimuler un crime.  Par exemple,  il prétend qu’il a lui-même conduit son auto jusqu’à Trois-Pistoles alors que, de toute évidence, c'est faux : quel avantage aurait-il tiré de ce mensonge? À mon avis, ça montre surtout qu'il était très confus (démence? Alzheimer? alcool?).  Les journalistes ont rapporté que les témoignages du frère Aurèle Jean étaient également confus, et parsemés de nombreux trous de mémoire . Ça n’a pourtant pas fait de lui un suspect digne d’être mis en arrestation.

    On a aussi tourné en ridicule sa tentative d'observer les étoiles par une nuit pluvieuse et brumeuse. Il me semble important de préciser qu'effectivement, il s'agissait de la bonne période de l'année pour observer les perséides (une pluie d'étoiles filantes causées par l'interaction des débris de la comète Swift-Tuttle avec l'atmosphère terrestre). 

    Appelez ça de la naïveté si vous voulez (ou de l'âgisme?), mais j'ai un peu de difficulté à m'imaginer que celui qui a assommé à lui seul deux jeunes femmes, puis les a abattues pour assouvir ses incontrôlables pulsions sexuelles, était en fait... un père de famille de 66 ans, pas particulièrement en santé.


    Sources documentaires

    Les principaux quotidiens québécois (notamment La Presse et Le Soleil) ont couvert chaque journée de l'enquête du coroner et de l'enquête préliminaire d'Hector Savoie. Le Petit Journal a utilisé une approche différente: dans un long article du 10 septembre 1967: son reporter Marcel Lamarche a tenté de reconstituer le fil des événements après avoir rencontré des enquêteurs et des témoins.

    Je serais curieux de voir ce qui a été dit concernant cette affaire dans des journaux comme Photo Police, Allô Police, ou encore Le Journal de Québec, mais je n'ai pas été en mesure de les consulter pour l'instant.

    • Deux jeunes filles trouvées mortes dans un chalet à St-Simon (Le Courrier de Trois-Pistoles, 10 août 1967)
    • Assassinat de deux étudiants de Montréal, près de Trois-Pistoles (La Presse, 11 août 1967)
    • Saint-Simon: Double Meurtre (Le Soleil, 11 août 1967)
    • Meurtre à Saint-Simon: Les enquêteurs n'ont aucune piste valable (Le Soleil, 19 août 1967)
    • Les deux adolescentes: La police établit le mobile du meurtre (Le Droit, 24 août 1967)
    • Reconstitution minute par minute du crime de St-Simon (Le Petit Journal, 10 septembre 1967)
    • Plusieurs témoins entendus à la réouverture de l'enquête du coroner sur le meurtre de deux montréalaises à Saint-Simon (Le Soleil, 24 juillet 1968)
    • Meurtres des jeunes filles à Saint-Simon: Un sexagénaire de Montréal est détenu comme témoin important (Le Soleil, 25 juillet 1968)
    • Le témoignage de M. Savoie présente des contradictions (Le Nouvelliste, 26 juillet 1968)
    • Jeudi: Surprises prévues à la reprise de l'enquête de St-Simon (La Presse, 29 juillet 1968)
    • Révélations chocs prévues à la reprise de l'enquête du coroner sur le meurtre de 2 adolescentes, à St-Simon (le Soleil, 29 juillet 1968)
    • À un cheveu d'un crime parfait?  (Le Progrès du Golfe, 1er août 1968)
    • L'affaire de Saint-Simon: L'enquête se poursuivra à Montréal (La Presse, 2 août 1968)
    • On s'attendait à des révélations choc mais rien ne s'est produit (Le Soleil, 2 août 1968)
    • Dans son enquête de l'an passé, on aurait dit que notre reporter lisait l'avenir (Le Petit Journal, 4 août 1968)
    • L'enquête du coroner se poursuivra le 9 août à Montréal (Le Courrier de Trois-Pistoles, le 8 août 1968)
    • Savoie est tenu criminellement responsable de la mort de Denise Picard et de Suzanne Gilbert (La Presse,9 août 1968)
    • Hector Savoie est tenu criminellement responsable du meurtre de 2 adolescentes, à Saint-Simon (Le Soleil, 9 août 1968)
    • Savoie accusé de meurtre qualifié (Le Nouvelliste, 14 août 1968)
    • Le juge visite les lieux de la tragédie de Saint-Simon (La Presse, 28 septembre 1968)
    • Le juge visite les lieux du double meurtre, à Saint-Simon (Le Soleil, 28 septembre 1968)
    • Les témoins changent leur version du double meurtre de Saint-Simon (La Presse, 30 septembre 1968)
    • Meurtre de St-Simon: Savoie n'aurait pas été le seul à être nerveux (Le Soleil, 30 septembre 1968)
    • Absence Total de preuves; Hector Savoie est libéré (La Presse, 1er octobre 1968)
    • Meurtres de Saint-Simon: Savoie est libéré faute de preuves (Le Soleil, 1er octobre 1968)
    • Hector Savoie, âgé de 67 ans, est libéré à cause de l'absence de preuves (Le Nouvelliste, 2 octobre 1968)
    • Hector Savoie est libéré (Progrès du Golfe, 3 octobre 1968)
    • On n'a jamais découvert qui avait assassiné les deux adolescentes de St-Simon (La Presse, 19 juillet 1971)
    • Mort de Hector Savoie qui avait été soupçonné d'un double assassinat (Le Soleil, 16 novembre 1971)
    • Les adolescentes de Saint-Simon seront-elles vengées un jour? (Le Petit Journal, 8 juin 1972)
    • Nous avions raison (Le Petit Journal, 15 juin 1972)
    • Claude Poirier 10-4, par Bernard Tétrault, Éditions Stanké, 2013
    • La SQ s'attaque aux meurtres non résolus (Journal de Montréal, 15 janvier 2018)
    • Quatre enquêtes criminelles non-résolues à Saint-Simon et Trois-Pistoles (Info Dimanche, 19 décembre 2018)

    À lire également:

    Yves Pelletier (Facebook)

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