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Affichage des messages du juillet, 2024

Les premières envolées en ballon au Québec au XIXe siècle (1856)

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Publicité pour la 3e ascension d'Eugène Godard à Montréal La Minerve, 20 septembre 1856 Eugène Godard, 1856 Même si les premiers exploits des frères Montgolfier datent de 1783, ce n'est qu'en 1856 que des québécois ont l'occasion de s'envoler à bord d'un aérostat. Le français Eugène Godard, qui avait fabriqué son premier ballon dix ans plus tôt, arrive à Montréal à l'été 1856, et supervise sur place la fabrication d'un aérostat qu'il baptise " Le Canada ". Il s'agit d'un ballon de 76 pieds de hauteur et de 42 pieds de diamètre. La première envolée du Canada a lieu le lundi 8 septembre 1856. Pour faciliter la logistique, le point de départ se situe à l'intersection des rues Gabriel et Ste-Anne, dans Griffintown, près de l'usine de Louis Beaudry qui fournit le gaz nécessaire à l'ascension. Une foule de quelques milliers de personnes patiente plus de deux heures pendant que le ballon se remplit de 38 000 pieds cubes de gaz

Le meurtre de Jessie Keith à Listowel (1894)

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Le 19 octobre 1894, la paisible localité de Listowel, dans le comté de Perth en Ontario, est le théâtre d'un crime atroce. L'Électeur, 20 octobre 1894 Vers 10h30, la jeune Jessie Keith, âgée d'un peu moins de 14 ans, part de la ferme familiale afin d'aller chercher le journal et quelques provisions dans un commerce de Listowel, situé à un peu plus de 2 km de chez elle. Deux heures plus tard, un ouvrier de la compagnie du Grand Tronc apporte au père de Jessie le journal et le sac d'orge qu'il a trouvé près de la voie ferrée. Ayant croisé Jessie plus tôt dans la journée alors qu'elle était en possession de ces articles, il craint qu'il lui soit arrivé quelque chose de grave. Jessie Keith, la victime (La Presse, 30 mars 1895) Le père de Jessie se met immédiatement à sa recherche, en compagnie de quelques ouvriers du chemin de fer. Ils trouvent d'abord du sang pas très loin de la voie ferrée et, plus tard, dissimulé sous des feuilles dans un boisé, le ca

Les livres obscenes du libraire Desjardins (1894)

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Le Monde, 15 octobre 1894 Le 13 octobre 1894, s'ouvre à Québec le procès de Frédéric Desjardins, libraire dans le quartier Saint-Roch. On lui reproche d'avoir vendu à un jeune client de 17 ans deux livres contraires à la morale:  "Onanisme" par le Dr. Pierre Garnier et  "La joie de vivre" par Émile Zola. La couronne fait entendre cinq témoins, à commencer par  Elzéar Sylvain, 17 ans,  qui déclare s'être présenté chez Desjardins au mois de juin pour acheter les deux livres. Il a dû payer immédiatement, mais n'a obtenu les livres que quelques jours plus tard. Les témoins suivants sont le Dr Arthur Vallée, le révérend Olivier-Elzéar Mathieu, prêtre et directeur du séminaire de Québec, le Dr Dionne, journaliste et bibliothécaire de la bibliothèque de l'Assemblée Législative et Me Dorion, avocat. Ils sont unanimes pour condamner les deux livres, qui n'ont d'après eux aucune utilité éducative et qui présentent avec beaucoup trop de réalisme des

Décès de l'aubergiste Joe Beef (1889)

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Le 15 janvier 1889 à Montréal, l'aubergiste Charles McKiernan, mieux connu sous son surnom "Joe Beef", décède d'une crise cardiaque à l'âge de 53 ans.  Trois jours plus tard, quelques milliers de personnes suivent le cortège funéraire jusqu'au cimetière Mont-Royal. Selon certains observateurs, Montréal n'a jamais vu une telle foule depuis les funérailles du député Thomas D'Arcy McGee, assassiné 20 ans plus tôt. Joe Beef n'était pourtant qu'un simple aubergiste mais, grâce à sa forte personnalité, il avait beaucoup fait parler de lui. Charles McKiernan (Joe Beef) Musée McCord Stewart Montréal Né en Irlande en 1835, Charles McKiernan a d'abord été militaire dans l'Artillerie Royale britannique, qu'il a accompagnée au Canada en 1864 à titre de Cantinier. En 1870, il ouvre sur la rue Claude à Montréal la taverne " Crown and Sceptre ", puis déménage un peu plus tard sur la rue de la commune en prenant le nom de " Joe Beef